Indochine a été choisi pour un concert test à l’Accor Hôtel Arena de Paris, afin de voir si ce type de rassemblement génère, ou non, des clusters. On fait le point.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait annoncé, à la mi-février, des « expérimentations » pour des concerts debout, en mars et en avril à Marseille et à Paris. À Marseille, le groupe IAM fait partie de ceux qui ont été choisis pour se produire, lors de ce concert au Dôme qui servira à étudier la propagation du virus dans la foule et déterminer des mesures pour réautoriser les concerts à grande échelle, quelques mois après une initiative similaire à Barcelone.
À Paris, c’est à l’Accor Hôtel Arena qu’aura lieu ce concert test au mois d’avril. Nos confrères du Monde ont révélé que c’est le groupe Indochine qui a été choisi pour être sur scène. 5 000 spectateurs seront debout, dans la fosse, en portant un masque FFP2 : la salle a normalement une capacité qui peut atteindre 20 000 spectateurs. Les gradins, eux, ne seront pas occupés, précise France Inter. « 5000 volontaires seront tirés au sort pour aller au concert, 2 500 pour rester chez eux », leur a expliqué la professeure Constance Delaugerre, virologue à l’Hôpital Saint-Louis de Paris, coordinatrice de l’expérimentation.
Les volontaires de cette « expérimentation médicale », qui ne peuvent pas encore s’inscrire sur la plateforme encore en construction, devront être testés négatif dans les 72 heures avant l’événement, ne pas avoir été vaccinés et pas risquer de faire une forme grave du Covid-19, explique encore la scientifique : « On se met dans la situation la plus délicate, où une large partie de la population, tous âges confondus, ne serait pas vaccinée dans les prochains mois ».
Le Monde précise que, le jour J, un test salivaire sera réalisé sur place, accompagné d’un questionnaire sur d’éventuels symptômes. Les volontaires devront télécharger l’application TousAntiCovid, et des caméras permettront de vérifier que les participants portent bien leurs masques.
Des résultats communiqués sous 15 jours
« Le jour du concert, tout le monde doit nous renvoyer des kits de prélèvement salivaire pour savoir s’il y a des positifs le jour même », explique Constance Delaugerre à la radio. À J+7 de l’événement, tous les participants devront se soumettre à un nouveau test salivaire. France Inter indique que le but est de comparer le taux d’incidence entre les deux groupes : les 5 000 personnes qui ont participé au concert, et les 2 500 qui ont vécu le concert virtuellement. « C’est sur ce test-là, à 7 jours, que l’on va voir le nombre de positifs dans le "bras domicile" et le nombre de positifs dans le "bras concert " », explique-t-elle encore.
Ensuite, les résultats sont attendus « dans les quinze jours qui suivront l’événement », précise Constance Delaugerre à France Inter. « L’hypothèse est que le groupe concert ne fera pas pire ou pas mieux, en termes d’infection, que le groupe témoin qui est resté à la maison. Nous voulons vérifier que ce concert n’aura pas généré de sur-risque », poursuit-elle, auprès du Monde. Le but de l’expérimentation, c’est de pouvoir généraliser un protocole sanitaire pour reprendre les concerts, à condition que l’expérimentation se passe bien.
Source : La Voix du Nord
PHOTO ARCHIVES PASCAL BONNIERE - LA VOIX DU NORD
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